Focus sur la route de la soie (1/2)

Si de nos jours les échanges commerciaux peuvent se pratiquer tout à la fois par voie fluviale, aérienne ou routière ; il fut un temps où les possibilités n’étaient pas si grandes. Et où l’essentiel des transactions se passaient sur une même « route » ; celle qui reçut par la suite le nom poétique et tout particulièrement exotique de « route de la soie ». Mais d’où vient cette appellation ? A quoi doit-elle sa célébrité et son statut de route commerciale mythique ? Voici quelques éléments d’explication :

Un espace d’échanges actif dès le paléolithique

Aussi étonnant cela puisse-t-il paraître ; ce que nous connaissons désormais sous le nom de « route de la soie » serait apparu dès les premiers temps de l’Homme. Et il semblerait qu’il avait déjà trouvé sa vocation puisque nombre d’items (certes rudimentaires) y étaient échangés. Mais c’est au IIème siècle avant Jésus Christ que ce chemin est répertorié en tant que tel et entre dans le paysage des chroniques chinoises. Le bronze et les chevaux notamment y étaient monnayés. Si l’on en croit la légende, cette route proviendrait des voyages d’un empereur chinois (141-87 avant Jésus Christ) fasciné par les cultures occidentales. Ses différentes explorations auraient par la suite donné vie à ce lieu de passage que bien d’autres utiliseront au fil des âges. Sous l’Antiquité, les romains deviennent friands de soieries vendues par les parthes (peuples de l’actuel Iran) sur ce fameux chemin. Or, c’est justement cet afflux de tissus précieux qui donnera son nom à la route. Cependant, de nombreux autres objets y sont également disponibles. Parmi ceux-là ; du musc, des pierres précieuses, de la porcelaine, des étoffes de laine ou de lin, du jade, de l’ambre, de l’ivoire, de la laque, des épices, du verre, du corail, des métaux précieux ou des armes. Autant de denrées rares et raffinées que le monde entier s’arrachait. Pour autant, la soie est peu à peu dépréciée ; les marchands préférant le rendement financier permis par le musc ou le santal et réservant finalement l’étoffe aux souverains étrangers de passage.

De nos jours, le terme de « route de la soie » reste une appellation mythique. Et ce alors même que celle-ci est peu à peu tombée dans l’oubli au fil du temps

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